Lettre à mon c...

C’est à toi que je parle mon c… pourtant, ma tête n’est même pas malade. Du moins pas plus que d’habitude. On a des choses à se dire, toi et moi. C’est vrai, nous deux, ça n’a pas toujours été simple. Les faces à fesses ne sont pas le fort des femmes, c’est une évidence. Mais depuis toutes ces années, nous sommes restées ensembles, solidaires, soudés, si j’osais.

C’est avec toi que je me suis épanouie, que j’ai grandi, en volume comme en sagesse. Tu te souviens de cette émotion, la première fois qu’un homme a posé la main sur nous deux ? C’était toi que l’on caressait mais mes joues qui rougissaient.

Ce n’est pas parce que je te tourne toujours le dos que je t’en veux. C’est faux, mon c… Je sais bien ce que je te dois, avec tes amies les jambes, vous m’avez toujours soutenue, jamais laissée tomber. D’ailleurs, j’ai toujours été hyper sympa avec toi : les meilleures coupes de jean, pleins de bonbons, pleins de massages, des jolies crèmes amincissantes et qui sentent bons… tu as été gâté, admets-le !

Il est vrai que j’ai eu quelques mots durs envers toi… « lâcheur », « mollasson »… j’ai même dit « je refuse de m’asseoir sur une telle horreur ». Oui je t’ai mis de force au Beach volley, au foot, au running… Tu t’es crispé, rebiffé, tu as gonflé de colère… mais regarde toi, là, maintenant, dans le miroir, et reconnaît l’évidence… Tu as de nouveau une bonne tête, tu ne trouves pas ?
Je ne peux pas te serrer dans mes bras mais sache que ta place est dans mon c...œur :)